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Vivre en France en 2050

Basé sur un scénario du GIEC « sans réel engagement planétaire », découvrez la vie d’un Français en 2050

Des inondations plus fréquentes, plus violentes et des tornades dévastatrices, des ouragans qui n’ont jamais été aussi près de nos côtes françaises, voilà un rapide aperçu de ce à quoi notre vie pourrait ressembler en 2050 si nous continuons sur notre lancer. L’eau gagnera du terrain et se rapprochera dangereusement des habitations. 

 

Les 5 scénarios principaux du GIEC


Ce 6ème rapport a choisi d’évaluer la réponse du climat à cinq scénarios socio-économiques qui couvrent l'éventail des développements futurs possibles des facteurs anthropiques du changement climatique trouvés dans la littérature. Les cinq scénarios retenus par le GIEC sont les suivants : 

 

  • Deux scénarios avec des émissions de GES très faibles et faibles : SSP1-1.9 et SSP1-2.6

  • Un scénario avec des émissions de GES intermédiaires : SSP2-4.5 

  • Deux scénarios avec des émissions de GES élevées et très élevées SSP3-7.0 et SSP5-8.5




Selon une étude américaine d’ici 2050, 1 million de Français seront touchés par des inondations d’ampleur. Des villes pourraient ainsi disparaître de la carte submergée par les eaux, par exemple la Rochelle, la baie du mont Saint-Michel et le nord du Pas-de-Calais. Selon Françoise Vimeux, climatologue « depuis l’ère préindustrielle, le niveau de la mer a déjà augmenté d’environ 20 cm les projections pour la fin du siècle les plus pessimiste, mais ce sont des scénarios sur lequel nous sommes actuellement nous conduisent à des niveaux de la mer qui pourrait être en moyenne de 1 à 1,2 mètre plus haut que la période préindustrielle. Donc toutes les villes, tous les littoraux que ce soit en France ou ailleurs pourraient être vraiment impactés. » L’eau monte et se réchauffe, en 50 ans les épisodes violents méditerranéens ont doublé, car la température de la mer méditerranée augmente 20% plus vite que le reste du globe. 

 

La fonte des glaces n'est pas le seul facteur de la montée des eaux. La dilatation thermique joue également un rôle important. En effet, les molécules soumises à la chaleur ont tendance à s'agiter et à s'éloigner les unes des autres. Par conséquent, le volume qu'elles occupent à nombre égal est plus important lorsque la température s'élève. C'est ce qui arrive aux mers dont la température augmente sous l'effet du réchauffement climatique. Ainsi, si le niveau des océans s'est élevé d'une quinzaine de centimètres au cours du dernier siècle, c'est de plus en plus dû à la dilatation thermique de l'eau. La pluie sera également impactée par ce réchauffement avec une augmentation de la pluviométrie dans les zones méditerranéennes. 

 

Le réchauffement climatique n’est pas la seule cause de ces inondations, l’urbanisme et la bétonisation à outrance rend les sols moins perméables, moins capables d’absorber de grosses quantités de pluie.

 

En outre d’ici 2050 le sud de la France sera devenu invivable l’été, les canicules, les pluies torrentielles et les animaux invasifs comme les moustiques et les méduses prolifèrent hors de notre contrôle. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FOA) la disponibilité en eau douce aura diminué de 60% et les rendements agricoles de moitié. Nos modes de vie devront s’adapter à ce nouveau climat en vivant davantage la nuit et le matin, l’école pourrait débuter à 6h30 et le rationnement de l’eau et des énergies pourrais faire son apparition, de même pour ce que l’on pourrait appeler la taxe carbone, qui est évaluée à plus de 600 euros la tonne pour 2050. On pourrait aussi parler de la recrudescence des épidémies due à la transmission inter-espèces à cause de la diminution d’espace autrefois occupé par la faune sauvage.

 

Voici donc un petit aperçu des conséquences pour l’ensemble de l’humanité d’une hausse de quelques degrés. sLa liste n’est évidemment pas exhaustive, mais elle permet de comprendre l’ampleur du problème.

 

Toutes ces conséquences ne sont pas inéluctables, ces scénarios ne sont valables que si nous continuons sur la base de notre modèle actuel, voilà pourquoi les experts du monde entier lancent des cris d’alerte au fur et à mesure des découvertes scientifiques sur l’impact de l’Homme sur l’environnement. Afin d’éviter ce scénario 2050 que l’on pourrait qualifier de scénario catastrophe, il est urgent de prendre des mesures concrètes dès à présent, si tous les États respectent leurs engagements climatiques comme ceux mentionnés dans l’accord de Paris, nous pourrons éviter ce scénario. 

 

Changer de mode de vie, électrifier nos usages de l’énergie, innover sur le plan technique, investir massivement dans des projets de captation carbone, d’énergie verte, de boisement qui séquestre du carbone et éviterais l’érosion du sol, ce sont des solutions qu’il faudra intégrer à nos modèles économiques si l’on veut préserver une planète vivable même après l’horizon 2100.

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